De nos jours, quelques grandes firmes transnationales de l’alimentation acquièrent plus de 80% du café brut exporté : Nestlé (Suisse), Mondelez International (anciennement Kraft Foods), Starbucks et Cargill (Etats-Unis), Tchibo (Allemagne), Lavazza (en Italie), DEMB 1753 (aux Pays-Bas)…
Les échanges sont de plus en plus dominés par ce petit nombre de grandes firmes de torréfaction situées dans les pays importateurs ainsi que par les grandes chaînes de distribution alimentaire (moyennes et grandes surfaces) des pays riches pour lesquelles le café constitue souvent un produit d'appel.
Dans le domaine de la torréfaction, quatre grandes firmes transnationales – trois américaines (Mondelez International, D.E. Master Blenders 1753 et Procter & Gamble) et une suisse (Nestlé) – traitent plus de la moitié des cafés commercialisés dans le monde. La firme Nestlé produit à elle seule plus de 50 % du café soluble mondial, de plus en plus à partir de cafés robusta vietnamiens. Ces firmes dépendent elles-mêmes de plus en plus des achats massifs effectués par les principales chaînes de plus en plus mondialisées comme Carrefour, Wal Mart, Ahold, Tesco...
Les échanges sont de plus en plus dominés par ce petit nombre de grandes firmes de torréfaction situées dans les pays importateurs ainsi que par les grandes chaînes de distribution alimentaire (moyennes et grandes surfaces) des pays riches pour lesquelles le café constitue souvent un produit d'appel.
Dans le domaine de la torréfaction, quatre grandes firmes transnationales – trois américaines (Mondelez International, D.E. Master Blenders 1753 et Procter & Gamble) et une suisse (Nestlé) – traitent plus de la moitié des cafés commercialisés dans le monde. La firme Nestlé produit à elle seule plus de 50 % du café soluble mondial, de plus en plus à partir de cafés robusta vietnamiens. Ces firmes dépendent elles-mêmes de plus en plus des achats massifs effectués par les principales chaînes de plus en plus mondialisées comme Carrefour, Wal Mart, Ahold, Tesco...
I. Les firmes transnationales dans le commerce du café
Tous d’abord il faut savoir que 4 grandes firmes régissent le marché du café, ces 4 entreprises se partagent plus de la moitié de la transformation et du négoce de café : Mondelez International, Nestlé, Procter & Gamble et D.E. Master Blenders 1753 affichent un CA dépassant les 60 milliards de dollars, contre 30 milliards au début des années 90.
1er : Nestlé
Depuis la fission de Kraft Foods en 2012 en deux groupes distincts (Kraft Foods Group et Mondelez International), elle est devenue la première firme mondiale du café.
À elle seule, la compagnie Nestlé achète 12% de toute la production mondiale.
À elle seule, la compagnie Nestlé achète 12% de toute la production mondiale.
2e : Mondelez International
Kraft Foods était la première FTN sur le marché du café avant sa scission en deux groupes distincts en 2012 : Kraft Foods Group et Mondelez International). C’est Mondelez International qui a repris la plus grande partie des marques sur le café de Kraft Foods, elle possède notamment :
3e : Procter & Gamble
Procter & Gamble est une multinationale Américaine spécialisée dans de nombreux secteurs, notamment le commerce du café.
Il possède notamment Folgers, mais ce n’est pas tant un groupe qui vend une marque de café, en effet Procter&Gamble est surtout une marque de torréfaction qui importe le café dans les pays du Sud puis qui revend ce café transformé aux grandes surfaces ou à certains commerces.
Il possède notamment Folgers, mais ce n’est pas tant un groupe qui vend une marque de café, en effet Procter&Gamble est surtout une marque de torréfaction qui importe le café dans les pays du Sud puis qui revend ce café transformé aux grandes surfaces ou à certains commerces.
4e : D.E. Master Blenders 1753
D.E. Master Blenders 1753 est une multinationale Américaine qui après la scission de son groupe d’origine (Sara Lee Corporation) en deux filières distinctes (Hillshire Brands et D.E. Master Blenders 1753) a récupéré la majeure partie des marques de café de Sara Lee, notamment :
II. Comment ces firmes transnationales ont-elles une telle mainmise sur le marché du café ?
A. Les multinationales contrôlent les prix
Tout d’abord il faut savoir que dans la filière du café, les producteurs des pays du Sud ne touchent que 10% à 15% du prix de vente d’un paquet de café, alors que les grandes firmes transnationales des pays du Nord, qui organisent l’importation, la torréfaction et sa distribution perçoivent la plus grande part (65% à 75%). Au final, compte tenu des coûts de transport, de stockage et des taxes, le producteur de café ne touche plus guère qu’une misère alors qu’il a travaillé dur pendant une année entière et doit souvent rembourser des dettes ou des prêts avant de pouvoir nourrir sa famille. Les FTN manipulent les prix grâce à la valeur ajoutée.
Voilà comment se déroule et combien coûtent les différentes étapes du transport du café depuis les petits producteurs jusqu’à sa torréfaction puis sa vente :
Et malgré la crise actuelle du café ces FTN ne semblent pas subir une baisse de production ou de bénéfices, en effet ils auraient été, selon certains sites, en partie responsable de la crise actuelle et de l’arrivée du Vietnam sur le marché. Ce sont les vrais gagnants de la hausse du cours du café.
Voilà comment se déroule et combien coûtent les différentes étapes du transport du café depuis les petits producteurs jusqu’à sa torréfaction puis sa vente :
- Le FTN comme Nestlé, Mondelez International ou D.E. Master-Blenders 1753 diligentent un pisteur qui ira pendant des mois négocier le prix du sac avec les propriétaires des plantations.
- Sous le coup d'une surproduction toujours plus importante, ces pisteurs ne cessent de proposer des prix d'achat en baisse.
- Le producteur encaissera aujourd'hui l'équivalent de 15 centimes d'euro pour son café vert non transformé pour ce qui sera un paquet de 250 grammes en magasin. Le pisteur empoche 6 centimes.
- Une fois le café acheminé au port, il faut ajouter le coût du fret, l'assurance, les taxes de douanes et autre TVA qui gonflent la facture de 14 centimes d'euro.
- Une fois arrivé dans les ports des pays importateurs le café va connaître une véritable inflation...
- La torréfaction ajoute 1,45 euro en moyenne.
- La distribution de la multinationale aux commerces prend 2,65 euros.
- Le résultat au final est un prix qui oscille entre 1,8 et 3 euros pour un paquet de 250 grammes en rayon.
Et malgré la crise actuelle du café ces FTN ne semblent pas subir une baisse de production ou de bénéfices, en effet ils auraient été, selon certains sites, en partie responsable de la crise actuelle et de l’arrivée du Vietnam sur le marché. Ce sont les vrais gagnants de la hausse du cours du café.
B. Le pouvoir des firmes transnationales sur les producteurs et sur les pays du Sud
Derrière le prix du café qui semble étonnamment stable pour le 2e produit le plus échangé au monde (par comparaison avec le pétrole) se cache une surproduction maintenue par les firmes transnationales qui ont la mainmise sur les prix, en effet les firmes transnationales se sont arrangées pour que la culture et la production de café apparaissent comme un avenir radieux et attirent ainsi des milliers de gens. Tout ceci ayant conduit à une surproduction et donc à une baisse du prix du café, cela n’arrangeant bien sûr que les FTN principales et pas du tout les petits producteurs, ni les commerces des pays du Sud.
Les FTN sont totalement maitres des cultivateurs, que ceux-ci soient brésiliens, colombiens, indonésiens ou kenyans… En effets la demande n’augmente pas (excepté dans quelques pays en voies de développement) tandis que de plus en plus de petits producteurs veulent tenter leur chance et se mettent à cultiver du café en faisant augmenter la production et donc l’offre mondiale. Puisque ces petits producteurs ne peuvent écouler tout leur stock (parce que les FTN font bien attention à ne pas tout leur racheter), ils s’enfoncent peu à peu dans l’endettement et finissent par ne plus pouvoir quitter la culture de café.
Les entreprises, en s'internationalisant, ont aussi gagné du pouvoir sur les Etats. Pour autant, elles n'échappent pas à toute contrainte, car elles ne peuvent fonctionner hors de la société.
Alors que les Etats exercent pour l'essentiel leur autorité dans le cadre de leur territoire, les plus grandes firmes conçoivent désormais leur organisation productive et commerciale à l'échelle de la planète.
Il en résulte un affaiblissement certain des premiers dans les relations qu'ils entretiennent avec les secondes. Cet affaiblissement des Etats n'a pas entraîné pour autant la disparition de toute règle et de toute intervention publique. Les Etats sont certes plus soumis au bon vouloir des firmes, mais ils conservent des moyens d'action.
En outre, la puissance économique demeurant plus que jamais un des supports essentiels du pouvoir du pays, les plus grands Etats cherchent plutôt à renforcer le pouvoir des firmes issues de leur territoire.
Les FTN sont totalement maitres des cultivateurs, que ceux-ci soient brésiliens, colombiens, indonésiens ou kenyans… En effets la demande n’augmente pas (excepté dans quelques pays en voies de développement) tandis que de plus en plus de petits producteurs veulent tenter leur chance et se mettent à cultiver du café en faisant augmenter la production et donc l’offre mondiale. Puisque ces petits producteurs ne peuvent écouler tout leur stock (parce que les FTN font bien attention à ne pas tout leur racheter), ils s’enfoncent peu à peu dans l’endettement et finissent par ne plus pouvoir quitter la culture de café.
Les entreprises, en s'internationalisant, ont aussi gagné du pouvoir sur les Etats. Pour autant, elles n'échappent pas à toute contrainte, car elles ne peuvent fonctionner hors de la société.
Alors que les Etats exercent pour l'essentiel leur autorité dans le cadre de leur territoire, les plus grandes firmes conçoivent désormais leur organisation productive et commerciale à l'échelle de la planète.
Il en résulte un affaiblissement certain des premiers dans les relations qu'ils entretiennent avec les secondes. Cet affaiblissement des Etats n'a pas entraîné pour autant la disparition de toute règle et de toute intervention publique. Les Etats sont certes plus soumis au bon vouloir des firmes, mais ils conservent des moyens d'action.
En outre, la puissance économique demeurant plus que jamais un des supports essentiels du pouvoir du pays, les plus grands Etats cherchent plutôt à renforcer le pouvoir des firmes issues de leur territoire.