1. Sevrage
Lors de notre sondage, un grand nombre des personnes interrogées nous ont dit ressentir des effets négatifs (migraine, fatigue…) lorsque justement ils arrêtaient de boire du café. Ces effets négatifs pourraient expliquer le fait qu’il soit difficile de se passer de ce petit café le matin ou durant les pauses au bureau.
Comme nous l’avons dit précédemment, les effets du café sont dû au fait que la caféine est un antagoniste de l’adénosine, et que par conséquent la caféine va empêcher l’adénosine de se fixer sur ses récepteurs. Seulement le corps, pour compenser cet effet, va créer plus de récepteurs à adénosine.
Ce phénomène va être responsable de la « tolérance » au café (soit de la diminution de ses effets lors d’une consommation forte et régulière), mais il est aussi responsable du « sevrage » entraîné par l’arrêt de la consommation de café. En effet un arrêt de la consommation de café peut entraîner des symptômes de sevrage tels qu’une forte fatigue, des migraines, des nausées et même dans certains cas peut entraîner une dépression. En effet le café semble entraîner ce que l’on pourrait assimiler à une dépendance physique et psychologique au même titre que les drogues les plus dangereuses, mais dans une mesure, heureusement, bien minime.
Comme nous l’avons dit précédemment, les effets du café sont dû au fait que la caféine est un antagoniste de l’adénosine, et que par conséquent la caféine va empêcher l’adénosine de se fixer sur ses récepteurs. Seulement le corps, pour compenser cet effet, va créer plus de récepteurs à adénosine.
Ce phénomène va être responsable de la « tolérance » au café (soit de la diminution de ses effets lors d’une consommation forte et régulière), mais il est aussi responsable du « sevrage » entraîné par l’arrêt de la consommation de café. En effet un arrêt de la consommation de café peut entraîner des symptômes de sevrage tels qu’une forte fatigue, des migraines, des nausées et même dans certains cas peut entraîner une dépression. En effet le café semble entraîner ce que l’on pourrait assimiler à une dépendance physique et psychologique au même titre que les drogues les plus dangereuses, mais dans une mesure, heureusement, bien minime.
Cette sensation de manque est donc due à l’augmentation du nombre de récepteurs à adénosine dans le corps, qui entraîne une plus grande sensibilité aux messages de fatigue délivrés par l’adénosine. (Le sevrage a donc l’effet inverse de la caféine en augmentant le nombre de récepteurs au lieu de le diminuer) Ce sevrage montre bien que le café est un produit pouvant être assimilé à une drogue. Bien que les désagréments qu’il entraîne sont souvent négligeables et surtout éphémères (ne dépassant pas deux semaines), car le corps rétablit rapidement la quantité initiale de récepteurs à adénosine lorsque ceux-ci n’ont plus besoin d’être plus nombreux.
2. Dopamine et plaisir
Le café semblerait aussi, d’après notre sondage, provoquer une sensation de plaisir. Comment l’expliquer ?
Nous savons que le plaisir, la sensation de satisfaction, mais aussi indirectement l’addiction (notamment aux drogues), sont provoqués par une seule et même hormone : la dopamine. Peut-être il y aurait-il une plus grande quantité de dopamine dans le sang après avoir consommé du café.
Les recherches menées sur la dopamine ont montré que celle-ci permettait de « motiver » les actions nécessaires à la survie de l’espèce. En effet, de la dopamine est diffusée dans l’organisme lorsque l’on mange, boit, ou encore lorsque l’on se reproduit… Celle-ci produisant une sensation de plaisir, nous menons ces actions afin d’obtenir cette « récompense », ce plaisir, assurant ainsi notre survie et celle de notre espèce. Lorsque nous buvons un produit dont nous apprêtions le goût, tel que le café, le côté plaisant et satisfaisant provient donc de la réception de la dopamine par les recteurs dopaminergiques, après sa sécrétion.
Nous savons que le plaisir, la sensation de satisfaction, mais aussi indirectement l’addiction (notamment aux drogues), sont provoqués par une seule et même hormone : la dopamine. Peut-être il y aurait-il une plus grande quantité de dopamine dans le sang après avoir consommé du café.
Les recherches menées sur la dopamine ont montré que celle-ci permettait de « motiver » les actions nécessaires à la survie de l’espèce. En effet, de la dopamine est diffusée dans l’organisme lorsque l’on mange, boit, ou encore lorsque l’on se reproduit… Celle-ci produisant une sensation de plaisir, nous menons ces actions afin d’obtenir cette « récompense », ce plaisir, assurant ainsi notre survie et celle de notre espèce. Lorsque nous buvons un produit dont nous apprêtions le goût, tel que le café, le côté plaisant et satisfaisant provient donc de la réception de la dopamine par les recteurs dopaminergiques, après sa sécrétion.
De nombreuses expériences ont été faites sur le fonctionnement de la sécrétion de dopamine. Comme celle réalisée par P. Milner et J. Olds sur des rats. En effet dans cette expérience, le rat apprend, en appuyant sur une pédale, à stimuler électriquement certaines parties de son cerveau et finit par s’auto-stimuler sans interruption. Celui-ci doit donc ressentir du plaisir. À telle point que, si on lui donne le choix entre cette pédale et une autre délivrant de la nourriture il préférera la stimulation électrique et mourra ainsi de faim. En reproduisant cette expérience en stimulant différentes zones du cerveau les deux chercheurs ont pu découvrir qu’elle partit du cerveau sont impliqué dans le processus de sécrétion de dopamine.
Ils ont ainsi défini un circuit de la récompense. Les informations sensorielles arrivent dans le cortex cérébral, elle est ensuite transmise à l’aire tegmentale ventrale (atv) ou elle va être. Si l’information demande à être « récompensée » par une sensation l’atv va la transmettre un message au putamen, au septum, au gyrus cingulaire, aux amygdales, mais surtout au noyau accumbens, qui vont ensuite sécréter de la dopamine. (voir les schémas ci-dessous).
Ils ont ainsi défini un circuit de la récompense. Les informations sensorielles arrivent dans le cortex cérébral, elle est ensuite transmise à l’aire tegmentale ventrale (atv) ou elle va être. Si l’information demande à être « récompensée » par une sensation l’atv va la transmettre un message au putamen, au septum, au gyrus cingulaire, aux amygdales, mais surtout au noyau accumbens, qui vont ensuite sécréter de la dopamine. (voir les schémas ci-dessous).
Ainsi il y a donc bien une augmentation de la quantité de dopamine dans le sang après avoir bu un café. Mais (pour le moment) au même titre que n’importe qu’elle produit dont on apprécie le goût (jus de fruit, gâteau, courgette) ce qui n’explique donc pas que le café soit plus addictif que n’importe quel autre produit. Il y aurait-il une synthèse de dopamine qui soit due a autre chose que le goût et le fait de boire lorsque nous consommons du café ?
Il faut nous intéresser à la synthèse de l’adrénaline. En effet pour synthétiser de l’adrénaline les glandes surrénales (plus précisément la médullosurrénale) va synthétiser de l’adrénaline à partir de la phénylalanine qui grâce à une enzyme va se voir ajouter une fonction
Il faut nous intéresser à la synthèse de l’adrénaline. En effet pour synthétiser de l’adrénaline les glandes surrénales (plus précisément la médullosurrénale) va synthétiser de l’adrénaline à partir de la phénylalanine qui grâce à une enzyme va se voir ajouter une fonction
OH formant ainsi de la tyrosine. Cette étape est appelée hydroxylation. La tyrosine va ensuite subir de nouveau une hydroxylation pour former de la DOPA. Cette DOPA va ensuite être décarboxylée pour former de la dopamine. La dopamine va être hydroxylé pour former la noradrénaline qui va, elle-même, subir une méthylation, c'est-à-dire qu'un groupe méthyle va se fixer à la noradrénaline pour former de l'adrénaline. (voir le schéma ci-dessous).
Ainsi la synthèse de dopamine est une étape de la création d’adrénaline. En supposant que la totalité de cette dopamine créée ne soit pas transformée en noradrénaline (ce qui est une pure hypothèse, nous n’avons rien trouvé sur le sujet) il y aurait donc bien une production de dopamine plus importante lorsqu’on boit du café que lorsqu’on mage un aliment que nous apprécions, qui entraîne donc une sensation de plaisir plus intense.
Ainsi la synthèse de dopamine est une étape de la création d’adrénaline. En supposant que la totalité de cette dopamine créée ne soit pas transformée en noradrénaline (ce qui est une pure hypothèse, nous n’avons rien trouvé sur le sujet) il y aurait donc bien une production de dopamine plus importante lorsqu’on boit du café que lorsqu’on mage un aliment que nous apprécions, qui entraîne donc une sensation de plaisir plus intense.
3. Du plaisir à la dépendance
Ce plaisir (provoqué par la dopamine) serait donc à l’ origine de la dépendance. Pour mieux comprendre ce phénomène, nous allons nous intéresser à une expérience réalisée par Wolfram Schultz sur un singe:
- Dans un premier temps, le singe reçoit une récompense sous la forme d’une petite quantité de jus de pomme, ce qui a pour effet d’activer les neurones responsables de la synthèse de dopamine.
- Dans une seconde expérience, le singe a appris qu’une petite lumière précède la récompense. Les neurones à dopamine sont alors activés lorsque la lumière apparaît. Leur activité revient au niveau initial à l’arrivée de la récompense.
- Troisième situation, lorsque la lumière s’allume sans être suivie de jus de pomme, l’activité neuronale diminue lorsque l’activité des neurones est attendue.
(Nous avons ici la confirmation que la consommation d’un aliment que l’on apprécie entraîne une sécrétion de dopamine)
Cette expérience permet de comprendre le phénomène de dépendance y compris avec des produits dont la consommation n’entraîne qu’une faible production de dopamine (ce qui est le cas du jus de pomme, mais aussi du café)
En effet il semblerait qu’il est une activité de base des neurones à dopamine. Lorsque nous somme à ce niveau nous ne ressentons ni plaisir ni déplaisir. Mais lorsque nous sommes au-dessus de ce seuil, il semblerait que cela provoque du plaisir et à l’inverse, en dessous, cela provoque un déplaisir.
Lorsque nous consommons un produit que nous aimons (café) nous ressentons un plaisir lié au fait que notre niveau d’activité des neurones à dopamine est au-dessus de notre niveau de base. Si nous avons l’habitude de consommé, ce produit à une certaine heure, un certain endroit, ou avec certaines personnes, de façon systématique, alors notre cerveau créera un lien entre le produit et la situation. Si bien que lorsque nous rencontrerons cette situation nous ressentirons du plaisir et qu’en définitive la consommation en elle-même ne fera que maintenir l’activité des neurones à dopamine au niveau de base. Seulement dans le cas d’un arrêt de notre consommation, lorsque nous serons dans une situation associée par notre cerveau à la consommation de café, celui-ci augmentera l’activité de nos neurones. Mais au moment de recevoir le produit ayant provoqué la libération de dopamine par anticipation, le produit ne sera pas consommé ce qui entraînera une sensation apparentée généralement à de la frustration. Le produit n’étant pas consommé il ne maintiendra pas le niveau d’activité de base des neurones ce qui provoquera un déplaisir, poussant ainsi le consommateur a consommé le produit en question.
C’est le phénomène de dépendance dite psychologique, par opposition à celui dit physique (bien que cette distinction se fasse de moins en moins étant considérée comme réductrice). Cette théorie de 1997 permet de relier deux théories fondées en 1980 : celle du renforcement positif et celle du renforcement négatif. Car la dépendance serait en fait aussi bien dû au plaisir qu’au déplaisir entraîné indirectement par la consommation de produits addictifs.
Cette expérience permet de comprendre le phénomène de dépendance y compris avec des produits dont la consommation n’entraîne qu’une faible production de dopamine (ce qui est le cas du jus de pomme, mais aussi du café)
En effet il semblerait qu’il est une activité de base des neurones à dopamine. Lorsque nous somme à ce niveau nous ne ressentons ni plaisir ni déplaisir. Mais lorsque nous sommes au-dessus de ce seuil, il semblerait que cela provoque du plaisir et à l’inverse, en dessous, cela provoque un déplaisir.
Lorsque nous consommons un produit que nous aimons (café) nous ressentons un plaisir lié au fait que notre niveau d’activité des neurones à dopamine est au-dessus de notre niveau de base. Si nous avons l’habitude de consommé, ce produit à une certaine heure, un certain endroit, ou avec certaines personnes, de façon systématique, alors notre cerveau créera un lien entre le produit et la situation. Si bien que lorsque nous rencontrerons cette situation nous ressentirons du plaisir et qu’en définitive la consommation en elle-même ne fera que maintenir l’activité des neurones à dopamine au niveau de base. Seulement dans le cas d’un arrêt de notre consommation, lorsque nous serons dans une situation associée par notre cerveau à la consommation de café, celui-ci augmentera l’activité de nos neurones. Mais au moment de recevoir le produit ayant provoqué la libération de dopamine par anticipation, le produit ne sera pas consommé ce qui entraînera une sensation apparentée généralement à de la frustration. Le produit n’étant pas consommé il ne maintiendra pas le niveau d’activité de base des neurones ce qui provoquera un déplaisir, poussant ainsi le consommateur a consommé le produit en question.
C’est le phénomène de dépendance dite psychologique, par opposition à celui dit physique (bien que cette distinction se fasse de moins en moins étant considérée comme réductrice). Cette théorie de 1997 permet de relier deux théories fondées en 1980 : celle du renforcement positif et celle du renforcement négatif. Car la dépendance serait en fait aussi bien dû au plaisir qu’au déplaisir entraîné indirectement par la consommation de produits addictifs.
Pause-café :
Pour en revenir au café, la quantité de dopamine délivrée par la synthèse de l’adrénaline et par le « plaisir du goût » est faible, ne donnant donc pas lieu à une dépendance très forte. Cependant le café est un produit consommé quotidiennement par de nombreuses personnes avec environ 2 tasses par jour et par habitude en France. De plus le café est consommé dans des endroits précis, aux mêmes horaires et avec les mêmes personnes. Ainsi certain se reconnaîtrons dans : le café du matin pris seul ou en famille dans la cuisine, la pause-café avec les collègues à 10 h, celui pris entre amis après le repas pour digérer… Ces situations sont donc souvent associées à la consommation de café dans le cerveau et entraînent par conséquent cette « frustration » lorsque l’on manque à ses habitudes. C’est ce qui rend le café addictif et crée la dépendance, sans oublier le fait que si l’on arrête des symptômes de sevrage peuvent se faire ressentir.
Tout cela contribue à la consommation régulière qui va ainsi profiter au commerce du café.
Tout cela contribue à la consommation régulière qui va ainsi profiter au commerce du café.